LA CONJONCTURE INTERNATIONALE ET LA FIN DU SUPER CYCLE DES PRODUITS DE BASE PLOMBENT LA CROISSANCE AFRICAINE

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Contexte

L’activité économique en a atteint son taux de le moins élevé en 2015 depuis la crise financière de 2009. Cette conclusion est tirée de la dernière édition d’Africa’s Pulse du Groupe de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne.

  • La croissance économique a ralenti 3 % en 2015, après une progression de 4,5 % en 2014.
  • Cette performance est loin de la forte croissance moyenne de 6,8 % enregistrée entre 2003 et 2008, soit avant la crise financière.
  • La croissance du PIB par habitant a été inférieure à 0,5 %, ce qui est très préoccupant.

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Facteurs externes et internes

La chute des cours des produits de base, la conjoncture mondiale morose, la volatilité des marchés financiers et les facteurs internes ont plombé la croissance de l’activité économique en Afrique.

  • Les prix de l’énergie ont baissé de près de 60 % au cours des deux dernières années tandis que ceux des métaux ont reculé de près de 40%.
    • La croissance économique des pays exportateurs de pétrole a reculé de 5,4 % en 2014 à 2,9 % en 2015.
  • Parmi les facteurs internes, la Banque mondiale indique notamment les pénuries d’électricité (Nigéria et Afrique du Sud), la sécheresse (Afrique Australe), l’incertitude politique et les menaces à la sécurité nationale (, ).

Embellie économique chez certains pays importateurs de pétrole

Le Groupe de la Banque mondiale indique que certaines économies, importatrices de pétrole, ont enregistré une croissance économique robuste.

  • La Côte d’Ivoire a enregistré une forte croissance tirée par les investissements, la consommation des ménages ainsi que le climat des affaires favorable;
  • L’Éthiopie continue d’afficher une forte croissance grâce aux investissements dans les infrastructures publiques, à la consommation des ménages et au développement du secteur de services.
  • Le et la ont enregistré une croissance dynamique axée sur les secteurs de la construction et des services.

Recommandation : une diversification axée sur une urbanisation rapide

La Banque mondiale estime que le développement rapide des villes africaines peut stimuler la croissance économique et la productivité.

  • Les villes africaines souffrent du coût élevé de l’immobilier et des transports.
    • Les prix immobiliers sont de près de 55 % plus élevés que les niveaux de revenus;
    • Les transports urbains sont de 42 % plus chères que dans les autres villes du monde.
  • Les gouvernements africains sont invités à réformer le système foncier, à réglementer l’espace urbain pour réussir son aménagement et attirer les investisseurs et à coordonner les investissements dans les infrastructures.