UNE ADMINISTRATION PUBLIQUE MODERNE ET PROFESSIONNELLE EN AFRIQUE, ON COMMENCE PAR OÙ ?

lueur.mondoblog.com
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On reconnaît l’administration publique des pays démocratiques notamment par la neutralité de ses membres qui sont au service de l’intérêt public et non des intérêts privés ou particuliers, des systèmes de recrutement, de nomination, d’affectation du personnel et d’attribution des marchés publics bâtis sur une logique de création de valeur, une gestion optimale de l’information et des documents administratifs avec une transparence nécessaire à la bonne , un cadre juridique et institutionnel qui garantit contre les excès de pouvoir.

Les pays qui s’engagent sur la voie de la démocratie et du développement durable devraient débuter par la promulgation d’une loi sur l’administration publique moderne qui affirme la priorité accordée à la qualité des services aux citoyens, qui prescrit un cadre de gestion axée sur l’atteinte des résultats, qui décrète le respect du principe de la transparence, qui favorise l’obligation pour l’administration gouvernementale de rendre des comptes au parlement, qui s’applique aux ministères et aux organismes financés par le gouvernement ou dont le personnel est nommé selon la Loi sur la fonction publique.

Les ministères et organismes assujettis à cette loi devraient s’engager à rendre des services de qualité aux citoyens, se doter des outils et moyens pour y arriver, communiquer leurs objectifs et leurs attentes, mettre en place des mécanismes de suivi et de contrôle de leurs activités et de leurs dépenses, rendre comptes annuellement de leurs réalisations au Parlement, prévoir un plan de formation continue et d’amélioration des services

Pour préserver l’indépendance du pouvoir judiciaire face au pouvoir exécutif, il faudrait exclure de l’application de cette loi, le Parlement ou toute personne nommée ou désignée pour exercer une fonction relevant du parlement, les tribunaux et les organismes dont l’ensemble des membres sont des juges de la Cour, des juges du Conseil de la magistrature et des juges du comité de la rémunération des juges.

Ce serait un changement de culture majeur en mais qui est nécessaire si on veut qu’un jour,  les peuples africains goûtent eux aussi, au bonheur de vivre dans des pays où les dirigeants et les commettants sont motivés par le service et le respect du bien public.