L’ANGOLA ET LE FMI RÉUSSIRONT-ILS À METTRE EN PLACE UN PROGRAMME DE DIVERSIFICATION ÉCONOMIQUE DURABLE?

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L’, deuxième exportateur d’, affaibli par le plongeon des cours du pétrole qui plombe son économie  entame les négociations avec le FMI.

Rappelons qu’en 2002,  une délégation du FMI avait été dépêchée avec pour mission d’évaluer l’évolution des réformes économiques en cours dans le pays, et d’établir avec les autorités angolaises un programme de réformes à court, moyen et long terme. L’inflation qui frôlait alors les 110 % et avait fléchi jusqu’ à 12,5 % en 2008. Entre 2009 et 2012, l’Angola a bénéficié d’une assistance  de 1,4 milliards de dollars du Fonds monétaire international.

Faut-il penser que les discussions en cours déboucheront sur une véritable diversification de l’économie angolaise?

La morosité économique est très inquiétante, la ralentit, le niveau de vie de la population est en baisse tandis que les pressions  inflationnistes s’intensifient.

L’inflation a atteint un niveau alarmiste de 23,6 % au mois de mars 2016 comparée à  une hausse de 20,3 % en février, son plus haut niveau depuis 10 ans.

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Le ralentissement résulte de la faible diversification de l’économie angolaise. Le pétrole représente 98 % des exportations, 72 % des recettes publiques et  48 % du PIB.

Les principaux indicateurs de l’activité économique se détériorent continuellement.

La chute des prix du pétrole a plombé les recettes publiques qui sont passées de     40,2 % du PIB en 2013 à 24,8 % en 2015.

La baisse des liquidités en devises a entraîné une forte dépréciation de la monnaie (le kwanza) dont le taux est passé de 92 kwanza pour un dollar en 2013 à 169 kwanza en avril 2016. C’est cette dépréciation du Kwanza qui a alimenté les pressions inflationnistes dans le pays.

La balance courante est devenue déficitaire depuis 2014 à la suite du repli des recettes d’exportations et du renchérissement du coût des importations.

Le solde courant est passé d’un surplus de 6,7 % du PIB en 2013 à un déficit de -8,5 % en 2015.

La situation des finances publiques ne cessent de se détériorer à la suite de la baisse de recettes pétrolières tandis que les recettes non pétrolières sont affectées par le recul de l’activité économique.

La dette publique atteint des proportions inquiétantes pour une économie en développement passant de 32,5 % en 2013 à 62,3 % en 2015.

La diversification durable s’impose plus que jamais et devrait être à l’ordre du jour des négociations en cours avec le FMI.

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