L’ÉCONOMIE ZAMBIENNE À LA PEINE : ET SI LES VIOLENCES CACHAIENT UNE VULNÉRABILITÉ ÉCONOMIQUE ET DE GOUVERNANCE
L’économie zambienne, deuxième exportateur de cuivre en #Afrique, est sous pression à la suite du plongeon des cours du cuivre qui représente 14 % du PIB, 70 % des exportations et 25 % des recettes publiques.
L’activité économique est plombée par les bas prix du cuivre, les coupures d’électricité et la sécheresse qui sévit dans la région. De plus, l’inflation est en hausse, le déficit public se creuse et les conditions de crédit se sont resserrées avec la hausse des taux d’intérêt. À cette conjoncture morose s’ajoutent l’incertitude inhérente à l’échéance électorale prévue dans quatre mois et les récentes violences xénophobes qui ont touché la capitale Lusaka dans lesquelles deux personnes ont perdu la vie.
Les principaux indicateurs de l’activité économique se détériorent continuellement.
Le déficit public s’est aggravé et le solde courant s’est détérioré à la suite de la chute des cours du cuivre et de la production. Le déficit budgétaire est passé de -2,8 % du PIB en 2012 à -8, 0 % en 2015 tandis que le solde courant est passé d’un excédent de 2,1 % du PIB à un déficit de -3,5 % du PIB.
La monnaie zambienne (Kwacha) qui s’était fortement dépréciée (-40 % par rapport au dollar) à la suite de la chute des cours du cuivre s’est stabilisée par rapport au dollar grâce au resserrement de la politique monétaire par la banque centrale.
Cette dépréciation du Kwacha a alimenté les pressions inflationnistes dans le pays. L’inflation a atteint un niveau alarmiste de 22,2 % au mois de mars 2016.
La dette publique atteint des proportions inquiétantes pour une économie en développement passant de 26,5 % du PIB en 2013 à 52,9 % en 2015.
