AU MOZAMBIQUE UN MENSONGE SUR LA DETTE PROVOQUE UNE CRISE DE GOUVERNANCE ET AFFAIBLIT L’ÉCONOMIE
Le Gouvernement du #Mozambique traverse une crise de #gouvernance depuis que le Fonds monétaire international, le Groupe Banque mondiale et le Royaume-Uni ont suspendu leur aide en attendant « une transparence totale et une évaluation des faits ».
Selon diverses agences de presse, le gouvernement a justifié son absence de transparence par l’instabilité militaire (un parti d’opposition qui se comporte comme une rébellion) ainsi que la transition entre deux gouvernements en 2015.
Le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’une dette de 1,4 milliards de dollars n’a pas été révélée aux bailleurs de fonds. De ce montant, 622 millions de dollars représente la garantie d’un emprunt souscrit par l’entreprise de capitaux publics Proindicus en 2013, 535 millions de dollars un emprunt par la société Mozambique Asset Managment en 2014, tandis que le solde de 221,4 millions de dollars est un crédit bilatéral émis en 2009 et en 2014 en faveur du ministère de l’Intérieur.
L’incertitude créée par le manque de transparence du gouvernement pèse beaucoup sur la monnaie du Mozambique qui s’est dépréciée fortement ces derniers jours et augmente les taux d’emprunts du Mozambique sur les marchés obligataires.
Selon les données du Fonds monétaire international, la dette brute du Mozambique a atteint une proportion inquiétante, elle est passée de 39,9 % du PIB en 2012 à près de 75 % du PIB en 2015. En 2016, elle devrait poursuivre sa progression à 87 % du PIB.
D’autres indicateurs montrent une dégradation des finances publiques et une détérioration du déficit courant alors que la #croissance ralentit.
En conclusion cette crise démontre qu’une faiblesse en matière de gouvernance et d’imputabilité, jumelée à un manque de transparence d’un gouvernement face aux parlementaires, aux citoyens et aux bailleurs de fonds internationaux peut comporter des conséquences économiques graves.