L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE AFFICHE SA PLUS FAIBLE CROISSANCE ÉCONOMIQUE DEPUIS 15 ANS MAIS LES FONDAMENTAUX DEMEURENT ET SERONT LE MOTEUR DE SA CROISSANCE À MOYEN TERME

AFSS-PHOTO
memoireonline.com

Dans son nouveau rapport sur les perspectives économiques en , le Fonds monétaire international indique que « l’Afrique subsaharienne va connaître une deuxième année difficile après une longue période de vigoureuse ».

La récente embellie de croissance fait place au ralentissement qui exige des mesures d’urgence pour éviter des ajustements plus coûteux et désordonnés qu’entraînerait l’inaction.

Les chocs à la base de ce ralentissement sont multiples, les principaux étant la faiblesse des cours des produits de base, le durcissement des conditions de financement et la sécheresse qui  sévit en Afrique australe et orientale.

L’impact de ces chocs varie considérablement au sein de la région. Pendant que certains pays résistent beaucoup mieux d’autres ont vu leur économie s’effondrer.

Les pays les plus durement affectés sont les grands producteurs de pétrole comme l’, le Nigéria et cinq des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

D’autres pays producteurs de produits de base non énergétiques ont été pénalisés notamment l’Afrique du Sud, le et la .

La sécheresse qui a  sévi en Afrique australe et orientale expose des millions de personnes à l’insécurité alimentaire en Éthiopie, au et au .

AFSS-croissance (3mai2016)

Quant aux pays importateurs de pétrole, certains ont été moins touchés, leurs perspectives de croissance restent favorables notamment en Côte d’Ivoire, au et au Sénégal.

Le Fonds monétaire international appelle tous les pays à changer de cap pour réaliser le potentiel de croissance. Aux exportateurs de produits de base il recommande la flexibilité du taux de change et l’élargissement de l’assiette fiscale pour endiguer le déficit budgétaire.

À ceux qui ont encore accès au marché financier, il recommande de recadrer leur politique budgétaire de manière à reconstituer les amortisseurs aujourd’hui amoindris et atténuer les vulnérabilités qu’entrainerait une nouvelle dégradation des conditions extérieures.

Enfin, le Fonds monétaire international rappelle que les fondamentaux de la croissance africaine de ces dix dernières années  seront le moteur de la croissance au cours des prochaines années. Il s’agit de l’amélioration du climat des affaires et du dividende démographique.

AFSS1croissance(3mai2016)