EMBELLIE ÉCONOMIQUE AU KENYA ET EN CÔTE D’IVOIRE
Les récentes performances économiques du #Kenya (#Afrique de l’Est) et de la Côte d’Ivoire (Afrique de l’Ouest) sont robustes malgré le vent de ralentissement qui souffle sur la région de l’Afrique subsaharienne.
Ces pays importateurs de pétrole, profitent de la faiblesse des cours pétroliers et de leur niveau d’endettement qui reste viable pour investir dans des infrastructures.
Rebond spectaculaire de la #croissance ivoirienne après la crise de 2010-11
La croissance de l’économie ivoirienne a rebondi fortement après la crise politique de 2010-11atteignant 10,6 % en 2012. Depuis, l’économie continue d’afficher une croissance robuste autour de 8 %. En 2016, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale prévoient une croissance de 8,5 % tirée par les investissements en infrastructures, la consommation des ménages et la remontée des cours des produits de base agricoles.
La croissance kenyane persiste malgré la vulnérabilité aux chocs (sécuritaires et environnementaux)
Le Kenya a enregistré une croissance économique supérieure à 5 % depuis 2013 et le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 6,0 % en 2016 à la suite des investissements publics et de la poursuite des réformes macroéconomiques et institutionnelles.
Endettement pour des projets majeurs d’infrastructures publiques
Le Gouvernement de la Côte d’Ivoire a engagé un ambitieux programme de redressement et de développement économique et social pour faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020. Le coût total du programme est évalué à 50 milliards de dollars dont 31,2 milliards de dollars par le secteur privé.
La Côte d’Ivoire profitera du faible taux d’endettement public et des conditions favorables pour emprunter et financer les infrastructures publics. En effet, la dette brute représente 35 % du PIB en 2015 et elle devrait poursuivre sa tendance baissière pour atteindre 31,5 % en 2017.
Le Kenya a entrepris un programme de plusieurs chantiers de grande envergure. Parmi eux, l’expansion du port de Mombasa et de l’aéroport international de Nairobi, la construction de nouveaux chemins de fer, le remplacement de la ligne à voie étroite, entre Mombasa et Nairobi.
La part du financement public de ces projets viendra de diverses sources dont la Chine (1,5 milliards de dollars pour un contrat total de 5,4 milliards de dollars), le Fonds monétaire international (1,5 milliards de dollars en mars 2016) et la Banque mondiale (1,1 milliards de dollars en juin 2016).
Même si le taux d’endettement est relativement élevé (55 %), les autorités estiment que les infrastructures construites devraient permettre de réduire le ratio de la dette sur le PIB au cours des prochaines années.
En conclusion, pour que l’endettement public puisse être un moteur de croissance le Kenya et la côte d’Ivoire devront améliorer leurs capacités à réaliser ces projets d’envergure dans les délais tout en respectant les budgets. Ce qui n’est pas gagné d’avance car les taux de décaissements dans ces deux pays sont relativement faibles (environ 50 %).