PERSPECTIVES DE CROISSANCE FAVORABLES EN TANZANIE ET AU SÉNÉGAL

Les perspectives économiques du Sénégal ( de l’Ouest) et de la (Afrique de l’Est) sont favorables avec des taux de de 6,6 % et 6,9 % respectivement en 2016.

Comme le et la Côte d’Ivoire mentionnés dans la publication précédente, le Sénégal et la Tanzanie sont des pays importateurs de pétrole qui profitent de la faiblesse des cours pétroliers et de leur niveau d’endettement pour investir dans des infrastructures.

Sénégal : Croissance soutenue dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE)

L’économie sénégalaise affiche une croissance soutenue depuis 2014, année du lancement du Plan Sénégal émergent  dont la finalité est d’en faire un pays émergent à l’horizon 2035.

Après une croissance moyenne de 3,4 % entre 2010 et 2013, l’économie sénégalaise a rebondit en 2014 et 2015 à 4,3 % et 6,5 % respectivement, tirée par la baisse des prix du pétrole qui a permis de réduire les coûts de production et les subventions à la consommation d’électricité. Par ailleurs, les bonnes performances du secteur agricole ont contribué à cette embellie.

Les perspectives restent favorables pour les prochaines années. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale prévoient une accélération de la croissance en 2016 à 6,6 % et à 6,8 % en 2017, tirée par les investissements dans le cadre du PSE. Toutefois, cette embellie nécessitera beaucoup d’effort des autorités sénégalaises pour maintenir un cadre macroéconomique équilibré ainsi que l’accélération des réformes pour attirer les investissements privés.

Tanzanie : la stabilité et les investissements en infrastructures favorisent l’activité économique

L’économie tanzanienne connaît une croissance soutenue  et au-dessus de la moyenne africaine depuis 2010. Au cours des années subséquentes, la croissance tourne autour de 7 % à la faveur du secteur des services qui représente près de 50 % du PIB.

Les perspectives pour 2016 restent favorables avec une croissance de 6,9 % tirée par les investissements en infrastructures. Dans ce pays où près de 70 % de population vivent avec moins de 2 dollars par jour, les autorités tanzaniennes pourraient mettre l’emphase sur  l’amélioration du niveau de vie de la population et de l’environnement des affaires.

Senegal-TanzanieGDP

Marge de manœuvre pour l’endettement visant à financer des projets d’infrastructures.

Le Sénégal profitera du faible taux d’endettement public et des conditions favorables pour mettre en œuvre un programme de réformes et d’investissement propice à la croissance. Par ailleurs, les autorités s’attendent au recul des déficits budgétaires à la suite de la hausse des investissements. La dette publique devrait passer de 57,3 % du PIB en 2016 à 56,2 % en 2017.

La Tanzanie pourrait s’endetter davantage pour financer les infrastructures malgré la progression continue de la dette brute.

En effet, la dette publique de la Tanzanie a enregistré une forte progression au cours des dernières années, passant de 27,3 % du PIB en 2010 à 40,5 % en 2015. Elle devrait continuer à augmenter en 2016 et 2017 pour atteindre 42,6 % du PIB.

Malgré la forte progression de la dette publique en Tanzanie, celle-ci reste relativement viable dans le contexte d’une économie en développement.

Senegal-Tanzanie-Debt

En conclusion, même si les ratios d’endettement en Tanzanie et au Sénégal restent encore viables, une attention particulière devra être accordée à la réalisation des projets d’infrastructures comme le rappelait récemment, le premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international qui estime que toute erreur ou défaillance en matière de choix et de financement des projets d’infrastructures pourraient aboutir à plus de dettes que de bénéfices. Ajoutant que de nombreux pays africains ont récemment surmonté le problème de la dette, et qu’il est important de veiller à ne pas faire à nouveau face à ce problème.