LES FAUSSES FACTURATIONS PRIVENT CERTAINES ÉCONOMIES AFRICAINES DE 67 % DE RECETTES D’EXPORTATION
Une étude de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) montre que les fausses facturations privent les économies exportatrices des matières premières de deux tiers des recettes d’exportations et des milliards de revenus fiscaux.
Trois principales causes sont avancées par l’étude de la CNUCED notamment la recherche du profit financier, le contournement des contrôles fiscaux et douaniers ainsi que le contournement des barrières administratives.
Le cacao de la Côte d’Ivoire, le pétrole du Nigéria, le cuivre de la #Zambie ainsi que l’or et le fer de l’#Afrique du Sud
L’étude de la CNUCED a constaté des écarts importants entre les statistiques des exportations par les pays exportateurs et celles enregistrées par les pays importateurs.
Dans le cas des exportations de pétrole du Nigéria vers les États-Unis, un écart de 69,7 milliards de dollars a été constaté sur la période de 1996 à 2014, soit 24,9 % du total des exportations de pétrole du Nigéria vers les États-Unis.
Les exportations de cacao de la Côte d’Ivoire vers les Pays-Bas sur la période de 1990 à 2014 accusent un écart de 5 milliards de dollars par rapport aux importations enregistrées par les Pays-Bas, soit 31,3 % de l’ensemble des exportations de cacao vers ce pays.
Dans le cas de la Zambie, elle a exporté 28,9 milliards de dollars, soit près de la moitié de ses exportations de cuivre entre 1995 et 2014. Toutefois, ces statistiques ne figurent pas dans les importations de la Suisse.
Quant à l’Afrique du Sud, 78,2 milliards de dollars, soit 67 % des exportations d’or sur la période 2000 à 2014 ont été sous-facturées vers l’Inde, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni.
Durant la même période, une sous facturation de 3 milliards de dollars des exportations de minerai de fer vers la Chine.
Ces fausses facturations privent ces pays de revenus dont ils auraient grandement besoin pour améliorer le niveau de vie de leurs populations.