AFRIQUE: LE RETARD EN ÉDUCATION COMPROMET UNE CROISSANCE INCLUSIVE
Une étude de l’UNESCO intitulée : « Rapport mondial de suivi sur l’éducation met en garde les pays africains quant à l’impact du retard important en éducation sur l’atteinte des objectifs de développement durable et de la prospérité économique.
Selon ce rapport, l’#Afrique subsaharienne devrait atteindre l’objectif de scolarisation universelle dans le deuxième cycle du secondaire à la fin du siècle (soit en 2099) contre 2030 initialement prévu.
Rappelons qu’en 2015, les engagements pris par les pays dans le domaine de l’éducation visent à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage le long d’une vie ».
Une éducation garantissant une #croissance qui ne laisse personne de côté
L’éducation peut garantir une croissance économique inclusive, d’abord en aidant les individus à trouver du travail décent, leur assurant un salaire qui leur permette de vivre.
Un exemple du rapport montre que si les pays à faible revenu atteignaient leur objectif de scolarisation universelle dans le deuxième cycle du secondaire d’ici à 2030, alors les revenus par habitant augmenteraient de 75 % d’ici à 2050 et le pourcentage de personnes vivant dans la pauvreté diminuerait considérablement, ce qui permettrait à 60 millions de personnes de sortir de la pauvreté.
L’éducation des femmes au cœur du développement social
L’étude montre que l’éducation élargit les perspectives d’emploi des femmes, ce qui est essentiel au vu des inégalités entre les sexes en termes de salaire et de travail.
Selon, l’UNESCO, si les femmes d’Afrique subsaharienne atteignaient une scolarisation universelle dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire d’ici à 2030, le décès de 3,5 millions d’enfants serait évité entre 2050 et 2060.
Des mesures radicales sont nécessaires pour renverser la tendance
L’étude recommande un changement radical visant une éducation favorable aux compétences, attitudes et comportements axés sur une croissance durable et inclusive.
Les pays devraient consacrer au moins 4 à 6 % du Produit intérieur brut et au moins 15 à 20 % des dépenses publiques à l’éducation.
Toutefois, le défi reste énorme car les investissements directs étrangers (IDE) en éducation en Afrique ne représentent que 0,9 %, soit 600 millions sur un total de 65,5 milliards de dollars.