AFRIQUE SUBSAHARIENNE : LES EXPORTATEURS DE PÉTROLE FONT FLÉCHIR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION

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Le Fonds monétaire international, dans ses nouvelles perspectives économiques d’octobre 2016, a révisé à la baisse la de l’économie en subsaharienne principalement à cause de la conjoncture défavorable des grands pays exportateurs de produits de base qui continuent de faire face à la baisse des recettes publiques et d’exportations.

La croissance économique de la région va tomber à 1,4 % en 2016 après une progression de 2,4 % en 2015. Elle devrait rebondir à 2,9 % en 2017.

La résilience de certaines économies à faible revenu (5,4 % en 2016) viendra compenser la contraction des économies exportatrices de pétrole (-1,7 % en 2016).

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Une croissance à plusieurs vitesses en Afrique subsaharienne 

Les pays exportateurs des produits de base font face à une conjoncture difficile devant s’ajuster à la baisse des recettes des produits de base. Au Nigéria, l’activité devrait se contracter de 1,7 % en 2016. La production ayant été perturbée par des pénuries de devises, les pannes d’électricité ainsi que l’insécurité dans le delta du .

En Afrique du Sud, la croissance sera à peine positive (0,1 % en 2016), l’incertitude entourant la politique économique complique l’ajustement à la détérioration des termes de l’échange.

De son côté, l’ devrait enregistrer une croissance nulle en raison de la forte baisse des recettes pétrolières qui plombe l’activité économique.

Une résilience remarquable de certaines économies à faible revenu 

Plusieurs pays exportateurs de produits autres que des ressources naturelles, parmi lesquels la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, la , le Sénégal et le , devraient continuer d’enregistrer une croissance vigoureuse en 2016 et 2017. Cette croissance sera soutenue par les faibles niveaux des prix du pétrole, la robustesse de la consommation privée ainsi que les investissements publics.

En Côte d’Ivoire, la croissance du PIB s’établira à 8 % en 2016 et 2017 après une progression de 8,5 % en 2015.

La Tanzanie de son côté verra sa croissance s’accélérer à 7,2 % en 2016 et 2017 après une croissance de 7,0 % en 2015.

D’autres pays, notamment l’Éthiopie (6,5 %), le Sénégal (6,6 %) et le Kenya (6,0 %) enregistreront des croissances vigoureuses  au-delà de 6 % en 2016.

Toutefois, le FMI attire l’attention de ces pays car les finances publiques et les transactions extérieures courantes ne se sont pas améliorées malgré la croissance économique vigoureuse. Il les invite à adopter des mesures macroéconomiques anticycliques pour reconstituer les amortisseurs budgétaires.

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