KENYA : LA SÉCHERESSE POUSSE L’INFLATION AU PLUS HAUT DEPUIS 5 ANS

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Source: www.financialafrik.com

Selon les statistiques publiées par le Bureau national des statistiques, la sécheresse a poussé l’inflation à son plus haut depuis juin 2012. En février 2017, la hausse des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre 9,04 % sur un an en février, après une hausse de 6,99 % en janvier. Sur un mois, l’inflation a progressé de 1,72 % en février contre une hausse de 1% en janvier.

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Une forte baisse du pouvoir d’achat des ménages depuis juin 2016

Depuis le mois de juin 2016, l’inflation alimentaire a enregistrée une hausse progressive pour s’établir à 16,5 % sur un an en février, après une augmentation de 12,54 % sur un an en janvier. En glissement mensuel, la progression de l’inflation alimentaire s’est établie à   3,28 % en février contre une hausse mensuelle de 1,66 % en janvier.

Avec la hausse de l’inflation alimentaire, ce sont les pauvres et la classe moyenne qui sont les plus touchés car la composante des aliments et des boissons non-alcoolisées représente 36,04 % du panier de consommation. Par ailleurs, la baisse du pouvoir d’achat des ménages risque de dissuader les investisseurs et affaiblir la .

La banque centrale devrait resserrer sa politique monétaire pour contrer l’inflation

Après avoir maintenu son taux directeur à 10 % à la fin de janvier en raison de la stabilité du taux d’inflation attendu à court terme, la banque centrale devrait réagir à la récente envolée de l’inflation. En effet, la hausse de taux pour lutter contre l’inflation est aussi un moyen de soutenir la demande des ménages dans les zones rurales où vivent  une proportion importante de la population kenyane.

Les prix à la production en baisse depuis plus d’un an

Les prix à la production, baromètre de la demande industrielle n’ont cessé de reculer depuis le début de 2016, un signe que les perspectives des profits des entreprises se détériorent.

L’indice des prix à la production, qui mesure les coûts des marchandises à la sortie de l’usine, a poursuivi son recul au dernier trimestre de 2016 pour s’établir à -0,5 % contre une contraction de 2,8 % au troisième trimestre. La contraction moins prononcée du dernier trimestre s’explique par le rebond des prix des matières premières.

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