AFRIQUE SUBSAHARIENNE : UNE REPRISE ATTENDUE MAIS INSUFFISANTE POUR AMÉLIORER LE NIVEAU DE VIE DE LA POPULATION

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La Banque mondiale, dans son édition de juin 2017 des Perspectives pour l’économie mondiale, anticipe que la économique en subsaharienne devrait s’accélérer pour s’établir à 2,6 % en 2017 et 3,2 % en 2018.

Selon la Banque mondiale, l’amélioration de la croissance en 2017 et 2018 découle en grande partie de la remontée des prix des matières premières ainsi que de réformes qui améliorent les conditions économiques.

L’institution est moins optimiste qu’en janvier 2017. La croissance a été revue à la baisse pour toutes les années de la période de prévision.  En 2017 et en 2018, les perspectives ont été abaissées (−0,3 point de pourcentage par rapport à janvier et −0,4 point de pourcentage par rapport à janvier) respectivement.

La faiblesse des perspectives africaines est tirée par la reprise timide des grandes économies comme le Nigéria (1,2 % en 2017 et 2,4 % en 2018), l’Afrique du Sud (0,6 % en 2017 et 1,1 % en 2018) et l’ (1,2 % en 2017 et 0,9 % en 2018).

Quant aux pays moins dotés en ressources naturelles, certains ont enregistré une croissance soutenue grâce à la vigueur de la demande intérieure et des investissements dans les infrastructures publics, à la résilience du secteur des services et à la reprise de la production agricole. Il s’agit principalement de l’Éthiopie (+8,3 % en 2017), de la (+7,2 %), de la Côte d’Ivoire (+6,8 %) et du Sénégal (6,7 %).

Le recul du niveau de vie met en péril les objectifs de lutte contre la pauvreté

Selon la prévision de la Banque mondiale, le niveau de vie mesuré par le Produit intérieur brut réel par habitant devrait poursuivre sa contraction en 2017 pour atteindre −0,1 % avant d’enregistrer une croissance modeste de 0,7 % sur la période 2018-2019. La Banque mondiale ajoute qu’à ce rythme, la croissance ne sera pas suffisante pour permettre l’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté.

La progression de l’endettement dans certains pays de la région inquiète

L’accroissement des déficits budgétaires et, dans certains cas, les fortes dépréciations des taux de change ont généré une hausse du niveau de la dette publique dans la région. La perspective d’une hausse de taux d’intérêt inquiète.

Selon la Banque mondiale, l’ampleur des emprunts non concessionnels pour le développement des infrastructures a entraîné une élévation des coûts du service de la dette dans plusieurs pays.

Le cas du est parmi les plus préoccupants, avec une dette publique qui est passée de 40 % du PIB, à environ 120 % entre 2013 et 2017.

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