RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LES PAYS AFRICAINS PARMI LES PLUS DUREMENT AFFECTÉS
Une étude du Fonds monétaire international (FMI) montre que l’impact de la montée des températures ne sera pas le même partout et que les principales victimes des conséquences néfastes seront les pays à faible revenu puisqu’ils ont tendance à se situer dans des régions les plus chaudes de la planète.
Cette étude estime également que les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, les épisodes de sécheresse et les inondations, risquent de devenir plus fréquents et le niveau de la mer s’élever.
Un réchauffement à un rythme sans précédent au cours des 40 dernières années
Selon le FMI, la hausse des températures la plus importante a commencé au cours des années 1970, avec l’augmentation des émissions de carbone (CO2).
L’augmentation de la température médiane au cours des 15 premières années du 21e siècle par rapport à la même période au siècle dernier a atteint 1,4 °C dans les pays avancés contre une hausse de 1,3 °C dans les pays émergents et de 0,7 °C dans les pays à faible revenu. Toutefois, la température médiane des pays à faible revenu (25 °C) représente plus de 2 fois celles des pays avancés (11 °C).
Les pays à faible revenu seront les plus touchés bien qu’ils aient très peu contribué aux émissions de gaz à effet de serre
La hausse des températures pèse sur l’activité économique à travers plusieurs canaux, principalement la baisse de la production agricole, le recul de la productivité des travailleurs exposés à la chaleur, la chute de l’investissement et la détérioration de la santé.
L’analyse des tendances historiques dans 180 pays au cours des 65 dernières années montre que dans les pays dotés d’un climat relativement chaud comme en #Afrique, une montée de température réduit la production par habitant de manière durable.
Une augmentation de 1°C de la température dans un pays où la température annuelle moyenne s’élève à 25°C réduirait la production par habitant de 1,5 % et cette perte durerait pendant plus de sept ans.
Une solution mondiale s’impose : les impacts des changements climatiques ne se limitent pas aux pays à faible revenu
Selon le FMI, les pays à faible revenu ont d’immenses besoins de dépenses et des ressources limitées, ainsi, il leur sera difficile de mettre en place les bonnes politiques et de réaliser les investissements nécessaires pour faire face aux changements climatiques.
Par ailleurs, les répercussions transfrontières des effets du changement climatique dans les pays vulnérables pourraient être très importantes et même les pays avancés n’en seront pas préservés.
L’institution recommande aux pays avancés et émergents, responsables des émissions de carbone d’aider les pays à faible revenu à faire face aux effets du réchauffement.