AFRIQUE SUBSAHARIENNE : UNE REPRISE DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE INSUFFISANTE POUR AMÉLIORER LE NIVEAU DE VIE
Le Fonds monétaire internationale (FMI), dans ses Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2017 estime que la reprise économique en Afrique subsaharienne se raffermit après le ralentissement économique de 2016.
Une reprise économique avec plusieurs vitesses dans le court terme
En Afrique subsaharienne, la #croissance devrait s’établir à 2,6 % en 2017 et à 3,4 % en 2018. Ainsi, les principaux producteurs de pétrole sortiront des zones de contraction pour retrouver la croissance, principalement le Nigéria (+0,8 %) en 2017 et l’#Angola (1,5 %) en 2017. En Afrique du Sud, la croissance continue d’être freinée par l’incertitude politique, le PIB réel progressera de 0,7 % en 2017.
Quant aux pays moins dotés en ressources naturelles, certains devraient enregistrer une croissance soutenue en 2017, grâce à la vigueur de la demande intérieure et des investissements dans les infrastructures publics. Il s’agit notamment de l’Éthiopie (+8,5 %), de la Côte d’Ivoire (+7,6 %), du Sénégal (6,8 %) et de la #Tanzanie (+6,5 %).
En passant, l’organisme rappelle qu’une croissance robuste ne s’est pas toujours traduite par une amélioration des équilibres budgétaires et courants, faute de politiques anticycliques.
D’importants risques pèsent sur l’amélioration du niveau de vie de la population africaine
Parmi les principaux risques qui pèsent sur l’activité économique en Afrique, le FMI mentionne les effets des catastrophes climatiques, l’intensification de la sécheresse en Afrique orientale et australe et l’insécurité alimentaire.
Par ailleurs, la hausse de l’endettement public et du service de la dette nuisent à la capacité des gouvernements d’offrir les services à la population.
D’autres facteurs pèsent sur la croissance économique, notamment la mauvaise #gouvernance et la corruption qui affaiblissent la confiance, le soutien de la population et la cohésion sociale.
Comment combler les déficits d’infrastructures sans alourdir l’endettement?
En Afrique subsaharienne, l’insuffisance des infrastructures constitue un frein à la croissance économique. Or, les investissements en infrastructures nécessitent des dépenses budgétaires importantes que les budgets des pays africains ne peuvent pas couvrir sans recourir à l’endettement public.
Constatant que la dette publique et le service de la dette ont beaucoup augmenté au cours des dernières années, le FMI recommande aux pays de cibler des projets dans les infrastructures qui offrent des gains de productivité élevées et un renforcement de la gestion de la dette.