FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES : L’AFRIQUE ACCUSE UN RETARD IMPORTANT
Un rapport du Consortium pour les infrastructures en #Afrique (ICA), « Tendances du financement des infrastructures en Afrique en 2016 », montre que le #continent est loin de couvrir ses besoins en financement des infrastructures.
En effet en 2016, les investissements publics et privés dans les infrastructures de transports, d’énergie, d’eau et d’assainissement, ainsi que des technologies de l’information et de la communication ont totalisé 62,5 milliards de dollars contre
78,9 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 21 %.
Selon l’ICA, l’Afrique devrait investir entre 120 et 140 milliards de dollars pour couvrir ses besoins de développement.
La chine, un acteur important dans le financement des infrastructures en Afrique
Entre 2011et 2016, le financement chinois dans les infrastructures en Afrique s’élève en moyenne à 12 milliards de dollars annuellement.
En 2016, le financement externe, qui représente 58 % du total, a atteint son niveau le plus bas des sept dernières années, à 36,2 milliards de dollars, à la suite de la baisse des investissements chinois (-14,5 milliards) et de ceux du secteur privé (-4,9 milliards). En effet, les investissements chinois se sont établis à 6,4 milliards de dollars, en baisse par rapport à 20,9 milliards de dollars en 2015. La perspective de resserrement des grandes banques centrales des pays avancés fait craindre une baisse plus importante des investissements privés en Afrique.
Les crédits budgétaires alloués par 46 gouvernements africains ont atteint 26,3 milliards de dollars, soit 42,1 % du financement total. Cette hausse de financement dans un contexte de déficits budgétaires et courants risque d’alourdir l’endettement des pays.