AFRIQUE DU SUD : LA PLUS FORTE CONTRACTION DE L’ÉCONOMIE DEPUIS 2009

L’agence nationale des statistiques de l’ du Sud a annoncé que l’économie sud- africaine a enregistré sa pire baisse du PIB depuis 2009 au premier trimestre, et ce malgré une conjoncture internationale favorable et un climat politique local amélioré. Le PIB s’est contracté de 2,2 % au premier trimestre de 2018, après une hausse de 3,1 % au  quatrième trimestre de 2017.

Le secteur industriel, les mines et l’agriculture  en forte baisse

Les principaux contributeurs à cette contraction ont été le secteur industriel dont la production a chuté de 6,4 %, soit une contribution négative à la de -0,8 point, suivi des  mines (-9,9 %) avec une contribution à la croissance de -0,8 point ainsi que du secteur agricole (-24,2 %) dont la contribution à la croissance a été de -0,7 point.

Une contraction inattendue dans un contexte d’embellie de l’économie mondiale et d’un climat politique local apaisé

La contraction de l’économie sud-africaine au premier trimestre est d’autant plus inattendue qu’elle s’est produite dans un  contexte de climat politique intérieur amélioré et d’une conjoncture économique mondiale favorable.

En effet, les perspectives économiques de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international tablent sur une reprise modeste de la croissance en 2018.

Par ailleurs, le remplacement de Jacob Zuma par Cyril Ramaphosa à la présidence sud-africaine en février 2018 avait  temporairement rassuré les marchés. Le nouveau président a fait de la relance économique et de la lutte contre la corruption ses priorités.

La réaction des agences de notation à cette contraction économique au cours des prochains mois représente un gros défi pour les autorités sud-africaines.