AFRIQUE : 60 % DES TERRES ARABLES INEXPLOITÉES DANS LE MONDE MAIS UNE PERSONNE SUR CINQ SOUFFRE DE LA FAIM.
Une étude rédigée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que l’#Afrique est le #continent le plus affecté par le manque chronique de nourriture, en raison principalement des conflits, des crises économiques, de la variabilité du climat et des extrêmes climatiques qui causent des sécheresses.
Le nombre de personnes qui souffrent de la faim est en augmentation continue
Depuis 2005, le nombre de personnes ayant souffert de la faim est passé de 196 millions à 257 millions en 2017, en hausse de 31 %. Par ailleurs, l’étude a constaté que la faim est en hausse depuis les trois dernières années, ce qui marque une inversion de la tendance à la baisse. En Afrique, le nombre de personnes affectées par la faim est passé de 213 millions (soit 18,3 % de la population) en 2014 à 257 millions de personnes (20,4 % de la population).
Une situation plus inquiétante en Afrique de l’Est
C’est en Afrique de l’Est que la prévalence de la sous-alimentation est la plus élevée. Elle s’est établie à 31,4 % en 2017, soit le taux le plus élevé dans le monde. L’Afrique du Nord et l’Afrique australe affichent les taux de prévalence les plus faibles du continent, mais en augmentation continue, à 8,5 % et 8,4 % respectivement en 2017.
Le paradoxe africain
L’Afrique subsaharienne disposerait d’une surface agricole utile de 1 050 millions d’hectares de terres ayant un potentiel de cultures pluviales et irriguées avec des
« rendements supérieurs à un minimum acceptable ».
Toutefois, elle demeure la région la plus touchée par la faim, qui frappe plus de 23 % de la population (236,5 millions de personnes). Ailleurs dans le monde, 11,4 % de la population est sous-alimentée en Asie, comparativement à 6,1 % en Amérique latine et Caraïbes, à 7 % en Océanie et à moins de 2,5 % en Amérique du Nord et en Europe.
Au-delà des causes identifiées par les auteurs de l’étude conjointe de cinq agences des Nations Unies (notamment les sécheresses et les conflits), le taux élevé de personnes souffrant de la faim en Afrique comparativement à d’autres régions du monde pourrait également être imputable à la mauvaise #gouvernance des pays qui produit des inégalités de plus en plus croissantes.
Les gouvernements africains devraient non seulement concevoir des politiques et mettre en place des mesures visant à s’adapter aux changements climatiques mais aussi à protéger les groupes les plus vulnérables contre la faim.