EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE DES RISQUES S’ACCUMULENT ET MENACENT LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Le Fonds monétaire internationale (FMI), dans son rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2018, intitulé : « Obstacles à une #croissance stable » a revu à la baisse la croissance économique de l’#Afrique subsaharienne en 2018 et 2019 par rapport à la prévision du mois de juillet.
Selon l’institution, la reprise économique devrait se poursuivre en Afrique subsaharienne, grâce aux ajustements des politiques nationales et à un environnement extérieur favorable, notamment la persistance d’une croissance soutenue de l’économie mondiale, la hausse des prix des produits de base et des conditions de financement extérieur accommodantes.
La croissance devrait passer de 2,7 % en 2017 à 3,1 % en 2018 et à 3,8 % en 2019, soutenue par une amélioration des conditions économiques dans les grands pays exportateurs de pétrole.
Au Nigéria, la croissance devrait passer de 0,8 % en 2017 à 1,9 % en 2018 et à 2,3 % en 2019. En Afrique du Sud, la croissance économique devrait s’établir à 0,8 % en 2018 et à 1,4 % en 2019.
Une croissance insuffisante pour améliorer le niveau de vie de la population
Le FMI estime que la croissance à moyen terme en Afrique devrait s’établir à 4 %, un niveau trop faible pour améliorer le niveau de vie de la population. Il estime que la région devrait accélérer sa croissance pour créer les 20 millions d’emplois supplémentaires nécessaires pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail.
Des risques qui s’accumulent
Selon le FMI, les risques de dégradation des perspectives économiques en Afrique subsaharienne ont pris de l’importance, principalement l’exacerbation des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le resserrement des conditions financières dans les économies avancées, les tensions géopolitiques et les difficultés internes de certains pays (guerre civile, mauvaise #gouvernance). La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pourrait coûter à l’Afrique subsaharienne une perte cumulée de 1,5 % du PIB entre 2018 et 2021.
Par ailleurs, la hausse de l’endettement public dans un contexte de hausse de taux d’intérêt dans les économies avancées, présente un risque important pour les économies de la région. En 2017, quinze pays présentaient un risque élevé de surendettement (#Burundi, #Cameroun, #Cap Vert, #République #centrafricaine, Éthiopie, #Gambie, #Ghana, #Sao Tomé-et-Principe, et #Zambie) ou se trouvaient en situation de surendettement (#Tchad, République du #Congo, Érythrée, #Mozambique, #Soudan du Sud et #Zimbabwe).
Mesures pour préserver la croissance
Pour protéger la croissance économique, le FMI recommande aux autorités de la région d’adopter des mesures pour assainir les finances publiques et réduire la vulnérabilité liée à l’endettement et orienter les dépenses productives et sociales parallèlement à une mobilisation des recettes intérieures.
Une croissance qui varie d’un pays à l’autre
Quinze pays de l’Afrique subsaharienne affichent une croissance économique de 5 % et plus.