RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : « JE VIENS D’UN PAYS LE PLUS RICHE DE LA PLANÈTE. POURTANT, LE PEUPLE DE MON PAYS EST PARMI LES PLUS PAUVRES DU MONDE »

Lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix 2018 à Oslo en Norvège, le récipiendaire du prix, le docteur Denis Mukwege a dénoncé la réalité troublante de son pays, la démocratique du (RDC) où l’abondance des ressources naturelles alimente « une guerre, source de violence extrême et de pauvreté abjecte ».

Le lauréat du prix Nobel de la paix a mentionné dans son discours, le rapport du Projet Mapping produit  par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC. Selon ce rapport  dont il réclame la publication et la prise en compte, les conflits en RDC ont provoqué « 617 crimes de guerres et crimes contre l’Humanité et peut-être même des crimes de génocide ».

 Un faible niveau de vie pour un pays riche en matières premières

Le PIB par habitant de la RDC de 773 dollars en 2016 est le deuxième plus faible parmi les pays africains francophones. Il devance seulement la République , un pays voisin ravagé par des conflits internes.

Trois décennies perdues principalement en raison des conflits

Le PIB par habitant en RDC en 2017 s’est établi à 785 dollars, en baisse de 8 % par rapport au niveau de 1988 de 854 dollars. Le niveau de vie a commencé à baisser en 1989 pour atteindre le creux de 377 dollars en 2001, en baisse de plus de 55 %.

Une économique qui n’a pas bénéficié à tout le monde

L’économie de la République démocratique du Congo a bénéficié du super-cycle des matières premières à partir des années 2000 avec un taux de croissance moyen de
5,8 % sur la période de 16 ans. Ce taux est proche d’un taux de 7 % estimé nécessaire pour une amélioration durable du niveau de vie de la population.

Un prix Nobel de la paix qui dénonce la mauvaise dans son pays

« Cela fait vingt ans qu’à l’hôpital de Panzi, je vois les conséquences de la mauvaise gouvernance de mon pays ».

Au péril de sa vie, le docteur Denis Mukwege récipiendaire du prix Nobel de la paix a pris parti pour les plus vulnérables. Il a fait preuve de leadership et d’humanité dans un contexte de défaillance de la gouvernance dans son pays. Son cri du cœur et son appel au secours de son peuple ne devrait plus être ignoré.