AFRIQUE SUBSAHARIENNE : LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE S’EST ESSOUFFLÉE EN 2018 MAIS DEVRAIT ACCÉLÉRER EN 2019
La Banque mondiale a publié mardi 08 janvier ses « Perspectives économiques mondiales », dans lesquelles elle prévoit une accélération de la #croissance en Afrique subsaharienne à 3,4 % en 2019, après une hausse de 2,7 % en 2018.
Il s’agit d’une évolution plus faible par rapport aux prévisions précédentes. La croissance économique pour l’année 2018 a été revue à la baisse de 0,4 point de pourcentage principalement en raison de l’essoufflement de la reprise des grandes économies riches en ressources naturelles. Selon l’institution, les économies en Afrique subsaharienne ont été confrontées à un environnement extérieur caractérisé par le ralentissement du commerce mondial, le resserrement des conditions de financement et le raffermissement du dollar américain.
Pour l’année 2019, les perspectives de croissance économique ont été revues à la baisse de 0,1 point de pourcentage. L’expansion économique sera soutenue par l’amélioration de l’investissement dans les grandes économies et la poursuite d’une croissance robuste dans les pays moins riches en ressources naturelles.
Au Nigéria, la reprise devrait se poursuivre pour atteindre 2,2 % en 2019 soutenue par la production pétrolière.
En #Angola la croissance économique devrait se redresser après plusieurs années de contraction. Elle s’établira à 2,9 % en 2019 en raison de la reprise du secteur pétrolier et de l’amélioration du climat des affaires par la mise en œuvre de réformes.
En Afrique du Sud, la croissance économique devrait s’établir à 1,3 %, soutenue par un plan «de stimulation et de relance de l’économie » ayant pour objectif de rassurer les investisseurs et de soutenir la création d’emploi.
Selon l’institution, les risques tant externes qu’internes pourraient faire dérailler la croissance économique de la région. Parmi les risques externes, la Banque mondiale identifie une croissance plus lente que prévu dans la zone euro et en Chine, l’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et une normalisation plus rapide que prévu de la politique monétaire des pays avancés.
Quant aux risques internes, il s’agit principalement de l’incertitude politique et de la forte augmentation des emprunts octroyés plus souvent par des prêteurs privés et dont une grande partie en devises.
Depuis 2015, le PIB par habitant est en zone de contraction. La croissance économique en Afrique subsaharienne demeure donc insuffisante pour améliorer le niveau de vie de la population.