AFRIQUE SUBSAHARIENNE : LES TRANSFERTS DE FONDS DES MIGRANTS, UNE PART CROISSANTE DU PIB DE PLUSIEURS PAYS

source : blogs.imf.org

Selon une récente note de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les transferts de fonds des travailleurs migrants vers l’ subsaharienne ont augmenté de 9,6 % en 2018, à 46 milliards de dollars, en raison d’une bonne conjoncture économique dans les pays avancés. Pour l’ensemble du africain, les transferts de fonds se sont établis à 86 milliards de dollars, soit 12,5 % du total  de 689 milliards de dollars à l’échelle mondiale.

Rappelons que les transferts de fonds des travailleurs migrants constituent une source de plus en plus croissante de capitaux et de devises étrangères pour les pays africains. Ils contribuent à atténuer le niveau et la gravité de la pauvreté et favorisent une plus grande accumulation du capital humain. Ils permettent d’avoir accès à l’éducation et aux services de santé, aux technologies de l’information et de la communication ainsi qu’aux services financiers. De plus, ils soutiennent la consommation des ménages et les investissements de petites entreprises. En 2018, Ils représentaient près de trois fois l’aide publique au développement sur le continent africain (29,7 milliards de dollars selon les données du Comité d’aide au développement de l’OCDE.

Pour l’année 2019, les transferts de fonds vers les pays de l’Afrique subsaharienne devraient progresser de 4,2 % et s’établir à 48 milliards de dollars. Dans le monde, ils atteindront 714 milliards, soit une hausse de 3,6 %.

L’Égypte, premier destinataire de la région africaine

Les principaux destinataires des transferts de fonds des migrants vers la région africaine en 2018 sont l’Égypte (28,9G$), le Nigéria (24,3G$), et le (7,4 G$).

Mesurés en pourcentage du PIB, les transferts de fonds constituent une part importante de l’économie de plusieurs pays africains, notamment les (19,1 %), la (15,3 %), le (14,7 %), le    (12,3 %), le Libéria (12 %), l’Égypte      (11,6 %), le (9,6 %) et le Sénégal (9,1 %).

Les coûts de transferts demeurent  plus élevés en Afrique subsaharienne

Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne reste la région vers laquelle les coûts de transferts sont les plus élevés. Ils atteignent 9 %, comparativement à une moyenne mondiale de 7 % et à la cible de 3 % fixée dans les Objectifs de développement durable. Une réduction de coûts des transferts de fonds  permettrait aux familles bénéficiaires de recevoir plus d’argent.