UEMOA : CHAMPIONNE DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN AFRIQUE
Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire internationale (FMI), l’activité économique au sein des pays membres de l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (#UEMOA)[1] est demeurée vigoureuse aux cours des sept dernières années.
La plus forte #croissance parmi les communautés économiques régionales
La croissance économique régionale a dépassé 6 % au cours des sept dernières années malgré les défis sécuritaires et une détérioration des termes de l’échange dans certains pays membres. Ces bonnes performances de la région ont été soutenues par la vigueur de l’activité des grandes économies de la région, principalement la Côte d’ivoire, le Sénégal et le Burkina-Faso.
En 2018, la croissance économique de l’UEMOA s’est établie à 6,3 %, en légère baisse par rapport à une progression de 6,6 % en 2017, soutenue par la vigueur de la demande intérieure. Il s’agit de la croissance la plus élevée parmi les communautés régionales en Afrique.
Le niveau de vie (Production intérieure brute par habitant) s’est amélioré de 3,6 % en 2018, après une hausse de 3,7 % en 2017.
L’inflation s’est accélérée à 1,6 %, mais elle demeure faible, en raison de l’ancrage du franc CFA à l’euro, de la bonne tenue du secteur agricole et de la faible répercussion de la hausse des cours mondiaux du pétrole sur les prix intérieurs de produits pétroliers.
Des perspectives favorables
Les perspectives à court terme demeurent favorables. En 2019, la croissance du PIB réel de la région devrait s’accélérer à 6,6 %, soutenue par la croissance attendue en Côte d’Ivoire (7,5 %), au Sénégal (6,9 %), au #Niger (6,5 %), au #Benin (6,4 %) et au Burkina-Faso (6 %).
Le Niveau de vie de la population devrait s’améliorer avec une progression de 3,7 %.
Quant à l’inflation, elle devrait se stabiliser autour de 1,6 % en 2019, comme en 2018.
[1] Les huit pays membres de l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine sont le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le #Mali, le Niger, le Sénégal et le #Togo.
Des risques sécuritaires et des vulnérabilités liées à l’endettement
Plusieurs pays membres de l’UEMOA sont confrontés à des problématiques multiples qui nuisent à la croissance et à la lutte contre la pauvreté. Il s’agit principalement de des risques sécuritaires et des conditions climatiques qui nuisent à l’activité économique.
Par ailleurs, la hausse de l’endettement constitue un risque, étant donné que la dette extérieure continue de progresser et que le service de la dette, de plus en plus important, risque de nuire aux services à la population.
En 2018, la dette publique s’est alourdie à 52,5 % du PIB contre 50,1 % du PIB en 2017, tandis que la dette extérieure est passée de 29,6 % en 2017 à 33,8 % en 2018. Quant au service de la dette a augmenté pour s’établir à
33 % des recettes publiques contre 26,4 % en 2017.