SOMMET SUR LE CLIMAT : POUR L’AFRIQUE LES JEUNES APPUIENT LES ACTIVITÉS D’ADAPTATION ET DE RÉSILIENCE CLIMATIQUE
Parmi des centaines de jeunes délégués de cinq continents qui ont participé à un sommet sur le climat à l’ONU à New York, en septembre 2019, une jeune femme du #Kenya , Wanjuhi Njoroge s’est exprimée au nom des « millions de jeunes en #Afrique qui s’inquiètent de la crise climatique sur leur #continent ».
La jeune femme dont la communauté rurale vit de l’agriculture grâce aux rivières qui coulent de la montagne affirme ne jamais avoir connu de manque de nourriture et d’eau jusqu’en janvier 2018. « Nous nous sommes rendu compte qu’il fallait agir », a-t-elle dit.
Wanjuhi Njoroge a lancé une pétition pour sauver les forêts de son pays en utilisant les médias sociaux avec le hashtagh #SaveOurForestsKE.
Elle salue le fait que les jeunes soient désormais présents à la table des négociations. « Ce que nous demandons en tant que jeunes, c’est que nos voix et propositions doivent influer sur ces décisions ».
Elle a également demandé aux États membres de l’ONU d’appuyer la liberté d’expression et plus particulièrement la liberté d’internet pour que les jeunes puissent s’organiser et amplifier leurs voix que les questions qui comptent le plus pour eux et tout particulièrement la crise climatique.
Rappelant que l’adaptation et la résilience ont été au cœur des efforts entrepris en Afrique pour contrer le changement climatique, elle a souligné que : « le continent africain est celui qui émet le moins de gaz à effet de serre mais celui qui souffre le plus du changement climatique».
L’Afrique compte plus de 625 millions de jeunes qui demandent « un appui technique, financier et en termes de transfert compétences afin que les jeunes puissent agir et innover pour atténuer le changement climatique ».
L’effort d’adaptation constitue une part importante dans les pays en développement alors que l’atténuation domine le financement des pays avancés.
Parmi les activités financées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, on identifie les activités d’adaptation visant à atténuer les impacts du changement climatique, principalement les phénomènes météorologiques extrêmes, les sécheresses et les inondations.
Selon l’OCDE, le volume de financements climatiques consacrés à des activités d’adaptation en 2017 représentaient 21 % du financement total dans les pays avancés, comparativement à 42 % dans les économies en développement.
Les activités d’atténuation sont composées d’investissements visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le ralentissement du réchauffement climatique. En 2017, elles représentaient 66 % dans les pays avancés, comparativement à 50 % dans les pays en développement.
Les activités transversales sont composées d’investissements visant à soutenir l’adaptation et l’atténuation à la fois. Elles représentaient 13 % du total du financement dans les pays avancés en 2017 contre 8 % dans les économies en développement.
L’Afrique consacre une part importante aux activités d’adaptation
Selon un récent rapport des grandes banques multilatérales de développement, « Joint report on Multilateral Development Bank’s Climat Finance » pour l’année 2018, l’Afrique a bénéficié d’un financement de 8,957 milliards de dollars. Une part importante, 56 % de ces financements ont été dédiés aux activités visant l’atténuation, soit 5,064 milliards de dollars contre 43,5 % pour les activités d’adaptation, soit 3,893 milliards de dollars.