RECUL DE L’INDICE DE LA GOUVERNANCE EN AFRIQUE

La Fondation Mo Ibrahim a publié son indice 2020 en matière de gouvernance en Afrique. L’indice Mo Ibrahim 2020 porte sur 54 pays africains et se base sur 4 catégories d’indicateurs à savoir: la participation, respect des droits et inclusion des citoyens; la sécurité et État de droit; le  développement humain ainsi que les fondements des opportunités économiques.

Selon le rapport 2020, l’indice de la gouvernance pour l’année 2019 en Afrique s’est établi à 48,8 %, en baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport à 2018. Il s’agit       d’une première baisse depuis 2010. Ce repli de l’indice global s’explique par la détérioration dans 3 des 4 catégories de l’indice, soit la participation, respect des droits et inclusion des citoyens; la sécurité et État de droit et le développement humain.

Les dix pays les plus performants en matière de gouvernance

Maurice arrive en tête avec une note de 77,2 %, suivie du Cap Vert (2e, 73,1 %), des Seychelles (3e, 72,3 %),  de la Tunisie (4e, 70,4 %), du Botswana (5e, 66,9 %), de l’Afrique du Sud (6e, 65,8 %), de la Namibie (7e, 65,1 %), du Ghana (8e, 64,3 %), du Sénégal (9e, 63,1 %) et du Maroc (10e, 61,0 %).

Détérioration de la gouvernance au cours des dernières années

La progression de la gouvernance sur le continent africain a ralenti avec une baisse plus marquée à partir de 2015. Seuls huit pays ont réussi à progresser dans toutes les quatre catégories de l’indice. Il s’agit de l’Angola, de la Côte d’Ivoire, de l’Éthiopie, du Madagascar, des Seychelles, du Soudan, du Tchad et du Togo.

Les pays ayant amélioré leurs performances  en gouvernance depuis 2010

La Gambie est le pays qui a le plus amélioré ses performances avec une hausse de 9,2 points, suivie de la Côte d’Ivoire (+9.0 p.), de la Tunisie (+8,2 p.), des Seychelles (7,8 p.),  du Zimbabwe (7,4 p.), de l’Éthiopie (6,7 p.), de la Somalie (5,7 p.), de l’Angola (5,4 p.), du Maroc (5,3 p.) et du Togo (4,8 p.).  

Notons que le rapport ne tient pas compte de l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur la gouvernance en Afrique. Une aggravation de la détérioration déjà en cours est attendue alors que les gains acquis en termes de développement économique et humain risquent de disparaitre.