AFRIQUE : BAISSE PRONONCÉE DES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN 2020
Selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les investissements directs étrangers vers le continent africain ont baissé de 18 % sur un an en 2020, passant de 46 milliards de dollars à 38 milliards de dollars, comparativement à une contraction moyenne de 12 % pour l’ensemble des économies en développement.
Le repli des investissements directs étrangers en Afrique en 2020 s’explique principalement par l’impact négatif de la pandémie qui a été amplifié par la faiblesse des prix et de la demande des matières premières.
Repli des investissements directs étrangers vers la Nigéria
Les flux des investissements directs étrangers vers le Nigéria se sont repliés de 21 %, passant de 3,3 milliards de dollars en 2019 à 2,6 milliards de dollars, sous l’effet combiné de la baisse des prix du pétrole brut et de la fermeture des sites d’exploitation pétrolière au début de la pandémie en raison des restrictions de mouvements.
Hausse des investissements directs étrangers vers le Sénégal
De son côté, le Sénégal a été l’une des rares économies à enregistrer des flux d’entrée plus importants en 2020, avec une augmentation de 39 %, passant de 1,1 milliard de dollars à 1,5 milliard, soutenue par la hausse des investissements dans le secteur de l’énergie.
Perspectives défavorables en 2021
La CNUCED prévoit que les flux mondiaux d’investissements directs étrangers vont demeurer faibles en 2021, en raison des risques liés à la dernière vague de la pandémie, du rythme du déploiement des campagnes de vaccination et des mesures de soutien économique, de la fragilité des situations macroéconomiques dans les principaux marchés émergents et de l’incertitude quant à l’environnement politique mondial en matière d’investissement.
L’Afrique devrait être le continent le plus affecté avec un repli des annonces de nouveaux projets de 63 % comparativement à une baisse moyenne mondiale de 46 %. La baisse du financement de projets internationaux devrait s’établir à 40 % en Afrique, contre un recul de 7 % en moyenne dans le monde.