AFRIQUE SUBSAHARIENNE : 53 MILLIARDS DE DOLLARS EN 2022 EN TRANSFERTS DE FONDS DES MIGRANTS
Selon une récente note de la Banque mondiale, les transferts de fonds des travailleurs migrants vers l’Afrique subsaharienne ont augmenté, plus que prévu, de 14,1 % pour atteindre 49 milliards de dollars en 2021, après une baisse de 8,1 % l’année précédente, soutenus par une forte activité économique en Europe et aux États-Unis.
L’Organisation anticipe une hausse de 7,1 % en 2022 à 53 milliards. Les migrants enverront probablement plus d’argent aux pays d’origine qui subissent actuellement des augmentations importantes des prix des denrées de base.
Pour certains pays, les transferts de fonds des migrants représentent une proportion importante du PIB, notamment la Gambie (27 %), le Lesotho (23 %), les Comores (19 %) et le Cap Vert (23,3 %).
Les coûts de transferts de fonds sont plus élevés en Afrique subsaharienne
Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne demeure la région vers laquelle les coûts de transferts sont les plus élevés, même s’ils ont légèrement baissé au quatrième trimestre 2021. Ils se sont établis à 7,8 % au quatrième trimestre 2021 comparativement à 8,2 % auparavant et à 4,3 % en Asie du Sud.
Les coûts de transfert exorbitants impliquent que près de 4 milliards de dollars sont détournés au profit d’intermédiaires bancaires et numériques au lieu de bénéficier aux familles destinataires à faible revenu.
Rappelons que ces coûts des transferts de fonds dépassent de loin la cible de 3 % fixée dans les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et que leur réduction permettrait aux familles bénéficiaires de recevoir plus d’argent.